Et si la mort donnait la vie! «On n’est vraiment mort que lorsqu’on est oublié. On continue de vivre dans les autres.» Cette intuition prend valeur de sagesse quand on l’entend de la bouche d’un octogénaire. La fragilité de la vie causée par l’éminence de la fin donne à l’être une valeur d’éternité, spécialement quand on a connu la mort d’êtres chers. Le Jour du souvenir soulignant le sacrifice des millions de militaires morts au combat ne devrait-il pas s’appeler le Jour de la mémoire? Le souvenir est trop vite passé, alors que la mémoire a la faculté de garder en vie ce qui s’est passé : la personne, l’évènement ne sont plus, mais grâce à la mémoire, la vie qui s’y rattache demeure.
Faire mémoire de nos morts, c’est leur donner la chance de donner leur vie jusqu’au bout. La mémoire a ce pouvoir de conduire au cœur et garder vivant ce qui est disparu à nos yeux. Prolongeons le Jour du souvenir et rendons hommage à tous nos morts : vies données à nos propres vies. Notre francophonie fut éprouvée depuis le Jour du souvenir 2010. Cette année, du plus jeune au plus âgé, en passant par le mitan de la vie, la maladie, la tragédie ou l’épuisement des âges sont venus rappelés des membres de notre communauté. Il ne s’agit pas d’évoquer ici la peine de leur départ, mais de toucher l’héritage de leur passage dans notre propre vie. Plus qu’un hommage, la reconnaissance du don de leur vie nous guérit du chagrin et les ressuscite en notre propre demeure.
Madame Rose, la maladie vous a enfermé dans un mutisme difficilement accessible ces quelques dernières années, mais même là, votre silence parlait français dans la fierté de vos racines. Merci!
Thérèse, à la seule évocation de ton nom, ta passion des enfants laisse encore retentir ton rire et ta joie de vivre dans les murs de nos écoles ou de notre garderie. Merci!
Suzanne, chaque instant de ta vie avait une valeur d’éternité dont l’intensité et la vivacité ne peuvent que dynamiser nos efforts d’ouverture et d’engagement entre les cultures. Merci!
Madame Madeleine, dans la foulée d’Émilie Tremblay, votre générosité combinée à votre courage de pionnière façonnera la vie communautaire de Dawson pendant bien des années. Merci!
Père Jos, votre foi au Dieu vivant qui vous a habité toute votre vie et vous a animé dans votre mission au Yukon pendant plus de 65 ans, inspire encore d’autres croyants dans leur quête de vérité. Merci!
Brennan, le deuil de ton départ ne réussira pas à éteindre ton rire en cascades, tes yeux en amour et ton cœur de tendresse, qui viendront nous consoler et te faire grandir en nous, car tu es notre enfant d’éternité. Merci!
Béatrice, ton souci amoureux de l’autre a culminé lorsque tu es toi-même devenue cette «autre» dont on devait se soucier comme d’un bon «caramel mou». Pour ce don de la compassion que tu as éveillé, merci!
Léonard, en bon chauffeur de taxi, tu as conduit ta vie jusqu’au bout et tu nous révèles ainsi que la réconciliation passe nécessairement par la mort, sans pour autant rajouter de factures au compteur, merci!
À recueillir ainsi l’héritage de tous ceux et celles qui nous ont quittés des yeux pour descendre habiter la demeure de Dieu au cœur de nous, novembre le mois des morts devient le «moi vivant» : le temps se rapproche de l’être, l’absence se transforme en Présence, la peine en berceau de tendresse et le souvenir en mémoire vivante. Alors que nous aspergions d’une dernière bénédiction la cabine où reposaient les cendres de notre sœur Béatrice lors de ses funérailles, une enfant dit à l’oreille de sa maman : «Est-ce qu’il y a le feu dans la cabine pour qu’on l’arrose?» Elle pressentait peut-être que «l’amour est fort comme la mort, la passion est implacable comme l’abîme. Ses flammes sont des flammes brûlantes, c’est un feu divin, que ni les torrents ni les fleuves ne peuvent emporter» (Cantiques des cantiques 8,6-7). Que l’âme de nos frères et sœurs défunts repose en paix! Claude Gosselin, ptre
Foi par mois : Il y aura une animation pastorale pour les jeunes de 2 à 6 ans lors de la célébration dominicale du 21 novembre à 10 h 10. Nicole et Nancy seront heureuses d’accueillir tous les enfants intéressées. Renseignements : 393-4791
Souper spaghetti : Venons en aide aux enfants abandonnés de la Colombie. Un souper spaghetti est organisé le 27 novembre de 17 h à 19 h au CYO Hall de la Paroisse Sacré-Cœur. Billets disponibles au Sanchez Cantina. Informations : Mariana & Alejandro : 633-6890
Projet « Scrapbooker » votre vie : Afin de mettre sur pied ce projet, offert aux femmes de tous âges, nous avons besoin de matériel de « scrapbooking », c’est-à-dire papier, carton, ciseau, papier adhésif, colle, tout ce qui peut être utile pour fabriquer l’album d’une vie. Apportez le tout au presbytère. Pour infos, appelez Johanne Maisonneuve au 633-4902
Banque alimentaire : N’oublions pas d’apporter notre offrande de nourriture non périssable lorsque nous venons à la messe. La banque alimentaire attend notre don. Déposez votre paquet dans la boîte identifiée à cet effet. C’est aussi çà le Pain de Vie!