Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 13:06

Bientôt, Noël chantera

 

Quelle que soit la date à laquelle nous commençons la préparation de la fête de Noël, nous sommes toujours surpris par son arrivée. Nous avons tous dans la tête les paroles de la chanson C’est Noël, c’est Noël. En effet, bientôt Noël chantera dans nos églises et dans nos maisons. Les fêtes de fi n d’année - Noël le 25 décembre et la Saint-Sylvestre le 31 décembre - sont les fêtes les plus populaires de l’année à travers le monde. Si ces deux fêtes ont une connotation chrétienne aujourd’hui, leur origine est plutôt païenne. Le solstice d’hiver qui symbolise la renaissance du soleil était célébré chaque année par les païens en Europe. La fête de Noël a été positionnée à la même date pour remplacer cette fête païenne. Jésus est la lumière du monde, et quoi de plus normal que de remplacer cette fête de la renaissance du soleil par la naissance du Christ.

La naissance historique du Fils de Dieu s’est faite une seule fois, mais chaque année, l’Église nous fait revivre ce joyeux événement unique de l’humanité. Les grands événements des hommes demandent toujours une longue préparation. Pour la célébration de la fête de Noël, l’Église nous propose quatre semaines de prépara-tion. Quatre semaines durant lesquelles nous devrons nous apprêter pour rencontrer le nouveau-né de Bethléem. La première préparation a duré pendant des milliers d’années. Dieu a choisi un peuple qu’il a préparé pour accueillir son Fils au nom de toute l’humanité. Pour vivre pleinement la joie de Noël, je nous propose quelques pistes de préparation : des gestes d’amour, des gestes de paix et la vie dans la joie. Dieu a créé l’univers par et dans l’amour, et la venue de son Fils nous l’a amplement démontré. Jésus a été compatissant en guérissant les malades, même mieux en ressuscitant les morts, en donnant à manger aux affamés, en réhabilitant par le pardon les exclus de la société. L’amour a un multiple visage, il est un geste que nous sommes appelés à poser, chaque instant de la journée. Une attention à l’autre, un sourire, un geste de pardon qui rassure l’autre. Alors, vivons pleinement chaque heure de la journée dans l’amour et nous préparerons ainsi Noël.
La deuxième piste de préparation à la fête de Noël est la paix. Notre monde est rempli d’actes de violence et de guerre, mais aussi d’immenses forces de paix, de paroles d’amour et de réconciliation. Même si le tableau est souvent noir dans les nouvelles, nous avons des lueurs d’espoir. Pour l’heure, chacun de nous est un artisan de paix en puissance et chacun de nos actes peut faire la différence et ramener la paix autour de nous. La haine n’a pas le dernier mot en ce monde, c’est sûr l’amour vaincra.

La troisième piste est la vie dans la Joie. Dieu a créé l’homme pour qu’il soit heureux et joyeux. Nous sommes tous émetteurs et récepteurs de la joie. Un homme ou une femme qui n’est pas joyeux est une bien triste personne. Alors, soyons des acteurs de joie et aussi soyons ouverts pour recevoir la joie des autres. Cepen-dant, il est à souligner que la fête de Noël se prépare aussi dans la prière, la contemplation pour accueillir Jésus Christ Fils de Dieu et Sauveur du monde. Bientôt, Noël chantera... à tous et à toutes nous vous souhaitons en ces fêtes beaucoup d’amour, de paix et de joie.

 

Joyeux Noël à tous et à toutes, et nos meilleurs vœux pour la nouvelle année 2016.

 

Jean-Augustin Somé, prêtre

pour le Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 06:07

 

Une attention accrue pour nos aînées et nos aînés


L’hiver s’en vient lentement, mais sûrement. Le froid prend la place de la chaleur. Il envahit d’abord la nature et ensuite nos maisons; les objets inanimés et aussi les êtres vivants : hommes et animaux qui ne sont pas épargnés. Nous avons rallumé nos foyers ou mis en marche nos appareils de chauffage. Pour les personnes frileuses, l’hiver est déjà installé. 

 

Il est à noter cependant que chaque année, un bon nombre de Canadiens affrontent difficilement ce temps d’hiver. Ce sont les sans-abri et dans certaines mesures, les personnes âgées et les malades. Il serait bien que nous ayons une attention pour ces catégories de personnes que nous oublions gentiment dans leur solitude et dans les longues nuits d’hiver. Pour cet hiver, je nous propose d’avoir une attention accrue pour les personnes âgées, ces hommes et ces femmes vivent généralement seuls et cette solitude est déjà un froid pour eux. Ajoutons à cette solitude les basses températures du Yukon et les longues périodes de noirceur. 

 

Même s’il y a un service social qui veille à leur bien-être, ce service ne peut pas tout faire pour eux. La contribution des amis, des voisins et surtout des parents a un rôle irremplaçable que le service social ne peut pas leur donner. La présence d’un ou d’une membre de la famille peut mettre en confi ance les aînés et les amener à s’ouvrir sur certains sujets et à les aborder aisément. Un ami peut être aussi un confident... Ces rôles reviennent à nous, parents et amis, et chacun selon son calendrier peut donner un peu de son temps aux personnes âgées. Les « qu’endira-t-on » ne peuvent être des barrières pour abandonner nos parents et amis qui ont œuvré parfois dans des conditions difficiles pour bâtir ce beau pays.  

 

Nos gestes seront toujours appréciés si nous les posons dans l’intérêt de ces derniers. Les lois pour leur sécurité, loin de nous éloigner d’eux, doivent nous conforter à faire des visites désintéressées et leur offrir cette chaleur humaine indispensable pour tout être humain. L’hiver allonge les distances, il nous éloigne les uns des autres et nous force bien souvent à rester sur place. Heureusement, aujourd’hui l’homme défit la nature avec des équipements plus sécuritaires et des machines plus performantes. Ceci devrait nous amener à réduire les distances et à être plus près de nos frères et sœurs. L’hiver, s’il refroidit nos corps, ne devrait pas refroidir nos cœurs pour servir et aimer nos frères et sœurs. Alors, cet hiver, ayons une attention accrue pour les personnes âgées.   

 

Jean-Augustin Somé pour le Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod

Partager cet article
Repost0
15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 17:44

Que la Paix soit …

 

Payer le prix pour avoir la paix, qui n’a jamais vécu la situation où on voudrait bien payer pour avoir la paix. Autant un individu qu’une communauté vivant des situations comme cela arrive rarement au but, souvent se faisant exploiter. Une bonne chose a une bonne fi n et vive les réconciliations, les communautés autochtones du Canada voient enfi n la lumière au bout du tunnel. Si d’autres échouent et arrivent à la tour de Babel, là où il n’y a plus d’issue, et où ils se sentent étouffés, et ou les deux bouts de la chandelle sont consumés. Que reste-il comme possibilités? La soif de paix ne peut que passer par la soif en une source qui désaltère, et comment ne plus avoir soif…

 

Souvent la soif de pouvoir des uns tue la soif du bonheur des autres. Nettoyer la terre de tout ce capharnaüm prendrait plus qu’un Dalaï Lama ou une Mère Theresa. Il faudrait commencer par soi-même, prendre le temps de s’arrêter et d’estimer quel est le prix que chacun doit payer pour son propre bonheur et celui des autres. Devenir volontaire dans une organisation de son choix est un bon moyen qui amène les gens à donner de leur temps, c’est une vision que donner est payant, et que le pouvoir pourrait se voir diminuer.

 

Le CFC a reconduit la plupart des membres de son administration lors de la dernière assemblée générale. Nous sommes heureux d’avoir de nouveaux membres qui se joignent à nous pour donner de leur temps.

 

Le 31 mai dernier avait lieu le sacrement de confi rmation. Douze personnes, onze jeunes et un adulte, recevaient l’onction qui les confi rmaient comme adultes dans l’église catholique. À la suite de plusieurs rencontres sur l’étude de la catéchèse, ces jeunes peuvent maintenant porter le message qui nous a été transmis. Merci à ceux et celles qui les ont supervisés dans leur avancement. Comme porteur de lumière, ces jeunes doivent propager leur foi, et ce, tout au long de leur vie. La fréquentation de lieux sacrés aide ces personnes à professer leur foi. Tout autre lieu est aussi bon, la prière est pour chacun différente et selon leur propre façon de faire. La confi rmation est une étape importante avant le sacrement du mariage. Bravo à tous ces jeunes et cet adulte, vous êtes toujours les bienvenus.

 

Une activité à ne pas manquer est la bénédiction des vélos le 14 juin sur le terrain de l’École Wood Street. Apporter votre vélo et votre pique-nique que nous partagerons au parc Rotary après la célébration.

 

Au nom du comité francophone catholique, nous vous souhaitons de passer un bel été et de belles vacances remplies de paix.

Jean-Marc Bélanger, président Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod

Cette chronique est présentée par le Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod. Pour plus d’information sur toutes nos activités : 393-4791 ou cfcyukon@klondiker.com

Partager cet article
Repost0
19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 17:03

Mai, mois de Marie

 

Faut-il le rappeler, le mois de mai pour les chrétiens catholiques est dédié à la Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère de l’humanité. Marie est une femme extraordinaire; disons que toutes les femmes sont extraordinaires. Oui, la femme, cette personne aux multiples visages à travers le monde : courtisée, aimée, mais aussi violentée, exploitée... la liste hélas est malheureusement longue... Mais dans une réfl exion calme et saine, on reconnaîtra toujours que la femme est extraordinaire et par-dessus tout, sa mère. Dans plusieurs places dans le monde, on se plaît à choisir des Miss. La beauté serait-elle seulement extérieure? Quand on sait que les choix dans ces situations ne peuvent être objectifs. En la matière, nos grands-parents les Latins avaient leur mot à dire : « De gustibus et coloribus non disputandum » (Des goûts et des couleurs, il ne faut en disputer). Le débat ici est ouvert...

 

Mais parmi les femmes qui sont toutes belles et extraordinaires, Marie est particulièrement extraordinaire, parce qu’elle est la Mère de Dieu et la Mère de l’humanité. Les écrits sur la Vierge Marie sont nombreux, ce qui se conçoit aisément, car chacun et chacune d’entre nous ont quelque chose à dire de sa mère et nous avons tous et toutes Marie pour mère.

 

Mon propos dans cette missive n’est pas d’exposer une mariologie. Je voudrais donner mon expérience de vie avec Marie, et partant, suggérer la dévotion mariale à ceux et celles qui la veulent. Tout part de l’amour pour sa propre mère. Cet amour de sa mère est aussi le secret du respect pour toutes les femmes. Je suis le benjamin d’une famille de six enfants; j’ai eu le privilège de vivre longtemps très près de ma mère, parce que j’étais le dernier des enfants. Ma mère est décédée quand j’avais vingt-deux ans et depuis, je me suis tourné vers la Sainte Vierge Marie, mère de tous qui m’a accompagné depuis ma tendre jeunesse jusqu’à ce jour. Elle est pour moi une mère et une confi dente à qui je me confi e dans mes moments diffi ciles et aussi dans mes moments de joie. Servante et Reine, humble et glorieuse, Marie est la courte échelle accessible à tous les chrétiens et même aux non-chrétiens pour aller à Dieu. Elle est aussi celle par qui nos demandes les plus folles et plus tendancieuses adressées à Dieu sont exaucées. Avec Marie, peu importe la manière que nous utilisons pour exprimer notre prière : un seul mot, un geste, un regard... à son adresse, et comme toute mère, elle est toujours attentive à nos demandes et obtient pour nous tout ce dont nous avons besoin. Marie est le modèle de charité et de secours pour toute personne en danger. Rejoindre la Vierge Marie dans la prière, elle nous emmènera sur ses chantiers de charité envers nos soeurs et frères, les sentiers de paix que sans cesse elle trace pour l’humanité. La prière n’est pas une activité passive, elle nous porte au combat avec les autres croyants, bref, avec toutes les personnes de bonne volonté pour qu’ensemble nous bâtissions la paix.

 

Écrit par l’abbé Jean-Augustin Somé pour le Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod. Mai, mois de Marie Cette chronique est présentée par le Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod. Pour plus d’information sur toutes nos activités : 393-4791 ou cfcyukon@klondiker.com

Partager cet article
Repost0
6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 19:11

  LA SOUFFRANCE  

 

Il est tout à fait légitime d’accepter la souffrance dans sa vie. Voici une affirmation provocatrice et tendancieuse. L’objectif   premier des progrès médicaux, scientifiques, sociaux et  économiques est de combattre la souffrance. En effet, la  souffrance fait peur et dérange l’humain, elle est impitoyable,  aveugle et injuste. Elle frappe tout le monde, enfant, jeune,  adulte et personne âgée. Elle frappe les justes et les méchants.   La souffrance est vraiment le premier ennemi de  l’homme. Il est donc normal que l’homme la combatte.


Le
 Créateur de l’Univers a créé l’homme et la femme pour qu’ils  soient heureux. Oui! bonheur, joie, c’est bien cela la définition du Ciel. C’est de bonne guerre que les progrès scientifi ques défient la souffrance. L’homme se donne comme objectif  l’élimination de la souffrance. Bien qu’invincible, la   souffrance est traquée de toutes parts.   Mais, il est quasiment impossible de mener une vie sans  souffrance. L’écrivain français Blaise Pascal disait : « Le dernier  acte est sanglant. » C’est dire, entre autres, que la mort,  ce dernier acte de l’homme comporte la souffrance. En fait,  tant que l’homme et la femme auront un corps et du sang qui  coule dans leurs veines, la souffrance sera présente et dictera  sa loi sur les humains. Impossible donc à l’homme et à la femme d’évacuer la souffrance dans leur vie sur la terre. La souffrance est un mal que l’homme combat tous les jours. Si elle est sa première ennemie, comment pouvons-nous la légitimer?  Il est déraisonnable de trouver du plaisir en se donnant des souffrances. La vie est bien courte, quel que soit l’âge que nous avons à vivre. Et il est bon de la vivre dans la paix et dans le bonheur notre portion de vie sur terre. Mais, il y a là une évidence, la souffrance ne peut pas être absente de la vie de l’homme.  

 
L’expérience humaine nous montre que de grands gestes nobles dans la vie impliquent la souffrance. La naissance d’un enfant, son éducation pour qu’il devienne un adulte responsable requiert de la part des parents et des éducateurs des sacrifices. L’amour chez les conjoints peut facilement les amener à des renoncements ou à des concessions douloureuses.  Certains travaux des hommes ne sont pas parfois une partie de plaisir. La vie de l’homme est parsemée quotidiennement de souffrances amenant ainsi à la résignation.  

 
En conclusion, malgré les grands moyens et les grands efforts déployés par l’homme, la souffrance reste et demeure son ennemi invaincu.  Alors, - faut-il la légitimer parce qu’elle est invaincue? Non!   L’homme ne doit pas baisser les bras devant la souffrance. Il doit la combattre sans répit.    
— ou faut-il la légitimer parce que de grandes, bonnes et nobles choses sortent de la souffrance? Oui!  Pour un plus grand bien, l’homme est appelé à souffrir et là il est parfois légitime de souffrir dans sa vie pour un plus grand bien pour soi ou pour les autres.  

 

Écrit par l’abbé Jean-Augustin Somé

pour le Comité francophone catholique Saint-Eugène-de-Mazenod.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette chronique est présentée par le Comité francophone

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 20:30

2014 FT 3988LES TRANSFORMATIONS À TUKTOYAKTUK

Après son arrivée à Tuktoyaktuk en juillet 2005, Sr. Fay a vite réalisé
  que l’église Our Lady of Grace n’était plus utilisable. Des parties étaient détériorées, d’autres tombaient en morceaux. En principe la structure était solide et ça valait la peine de faire des réparations. Un petit groupe s’est créé pour accomplir la tâche. L’équipe, formée surtout de membres de la communauté francophone de Whitehorse, incluant un charpentier contremaître, un autre charpentier habile en finition et quelques mains d’œuvres capables de suivre des instructions de base. Les portions détériorées du bâtiment ont été remplacées. L’isolant a été changé et augmenté, de nouvelles fenêtres ont été installées, l’électricité a été refaite en neuf un nouveau toit et un nouveau recouvrement ainsi que beaucoup d’autres détails. Huit ans de planification et de travaux pour arriver à une petite église qui peut finalement recevoir les gens qui veulent prier ensemble.

La rénovation du bâtiment est seulement une partie de ce qui s’est passé dans cette mission sur la côte Arctique. Les autres choses sont moins visibles mais aussi importantes. Avec le temps, cela est devenu clair que non seulement l’église, mais aussi le peuple a vécu une transformation. La marche était haute. Lors de l’arrivée des Missionnaires, il y a 70 à 80 ans les gens de Tuk ont traversé plusieurs étapes. Avec un prêtre visiteur ils ont passé à des maisons fixes, pour ensuite avoir une église et un prêtre résident. Il n’y a maintenant qu’un prêtre visiteur mais ils ont l’église et Sr. Fay. Le changement de laisser leur vie du passé et reconstruire un nouveau style de vie, a été un grand défi tout en rebâtissant l’espoir et en apprenant un nouveau savoir-faire.

« Je ne savais pas qu’on pouvait réparer un vieux bâtiment ». Dans leurs propres vies, les gens peuvent aussi rebâtir après les Écoles Résidentielles ainsi que rebâtirleur foi. Ils peuvent aussi rebâtirentre eux avec la banque alimentaire, le magasin d’occasions, l’écoute et l’entraide. Ceci donne espoir aux gens. Au lieu de démolir et rebâtir, c’est possible de réparer.

Comme l’expression qui dit : « Build it and they will come », nous avons « bâti » l’église et les gens viennent de plus en plus, même quand il y a une tempête « a major blow ». Ils s’impliquent et ils jouissent de leur « nouvelle » église.

Nous prenons l’occasion de la fête de St-Joseph, le charpentier, au mois de mars, pour avoir la bénédiction de l’église. L’évêque du diocèse de MacKenzie-Fort Smith, Mgr. Mark Hagemoen, ainsi que plusieurs invités seront présents le dimanche 15 mars pour cette célébration spéciale. Notre défi est maintenant d’être présent, soit en esprit ou en personne pour les gens de la communauté de Tuk et de pouvoir accepter leurs « mercis ». Ce n’est peut-être pas si important pour nous, mais nous avons compris que c’est très important pour les gens, pour qu’ils puissent dire : « merci ».

Soyons unis en prière, de Whitehorse à Tuk,  en cette journée de célébrations et de « mercis ».    Texte écrit par Carmelle St Vincent.

Partager cet article
Repost0
12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 18:22

La mission au nord du Canada.

Il y a un peu plus d'une centaine d'années des missionnaires Pères Blancs d'Europe et d'Amérique du nord quittaient leurs pays et leurs parents pour plusieurs places en Afrique pour annoncer l'Évangile de Jésus Christ. Aujourd'hui en quittant mon pays et mes parents pour la même mission du Christ, je réalise que ces missionnaires étaient de véritables pionniers car ils avaient plusieurs défis à relever: le climat, le milieu social (la connaissance du milieu), la langue, etc. Du Burkina-Faso à Whitehorse je suis aujourd'hui, face à ces mêmes  défis. Mais mon propos se portera sur le défi du climat ce qui se comprend aisément dans ce mois de Janvier. Faut-il le rappeler : il y a des places sur terre où il n'y a que deux saisons. L'auteur de cet article est originaire d'une de ces places. Abbé Jean Augustin Somé du Burkina-Faso, Afrique de l'ouest où il y a une saison sèche et une saison de pluies. 

Je suis arrivé au Yukon en Juin dernier à 11 heures 30 du soir à mon grand étonnement il y avait encore du soleil. C'en était anomalie pour moi. Chez moi, par exemple, le soleil se lève à 6 heures le matin et se couche à 6 heures le soir. Même si quelquefois il y a des variations  elles n'excéderont jamais plus d'une heure. La température est en moyenne à la place où je me trouvais +30 degrés Celsius durant toute l'année et nous n'avons jamais connu de neige. Le deuxième  phénomène étonnant est la tempête de neige du 30 Septembre dernier. Pour la  première je voyais des flocons de neige tomber du ciel. Quelle beauté ! Partout le sol était blanc. Même si j'étais psychologiquement préparé, la réalité vécue était vraiment tout autre. Ainsi commençait mon premier hiver.

Depuis, l'hiver s'est installé lentement mais sûrement; faisant des fois un pas en avant deux pas en arrière. Merci à tous ceux et celles qui m'ont aidé pour un hiver chaud. Si l'été a un cachet spécial  au Yukon avec des activités dans la nature pittoresque, l'hiver l'est encore plus avec ses randonnés multiples et diverses. Ici l'homme combat le froid en multipliant les activités sportives comme le froid “durcit  le ton”  de temps à autre en descendant des fois à moins 30 ou moins 40 et parfois même plus bas dit-on. J'ai remarqué qu'au tant la chaleur brule dans les pays chauds au tant aussi le froid brule dans les pays froids. De plus, pendant l'hiver, il faut prévoir du temps pour s'habiller quand on veut sortir dehors et prévoir du temps pour se déshabiller quand on rentre à l'intérieur, ce qui est impensable dans les pays où il fait chaud.

Si le défi du climat est plus ressenti, les autres défis ne sont pas des moindres : la langue anglaise première langue parlée au Yukon pour quelqu'un qui est francophone de formation, le milieu social... sont aussi importants ; et c’est bien cela les défis de tout missionnaire. Heureusement le Yukon a une chaleur humaine qui réchauffe et on y fait facilement sa tente pour demeurer.                                                                   

Abbé SOMÉ  Jean  Augustin

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 18:17

il-ya-20-ans-aurore-bor-524.jpg

credit photo:  Journal Aurore boréale

 

 

Du gymnase à la cathédrale, 25 ans

 

Le Yukon est remarquée pour sa francophonie dynamique. Ce constat est celui d’une communauté qui s’épanouit dans toutes les sphères de l’activité sociale. L’année 2015 marque 25 ans de services religieux catholique réguliers en français au territoire. Ceux-ci reposent sur l’œuvre des Oblats du Québec et de France ainsi que les Sœurs de Sainte-Anne et de la Providence de Montréal depuis 1861. En 1990, sous l’égide du père Jean-Paul Tanguay, des familles se  rassemblaient dans le gymnase de l’école Christ the King de la rue Wood pour des messes dominicales en français. De gymnase en gymnase, la communauté francophone a fait sa place dans la vie catholique du Yukon. En 1997, père Richard Beaudette a invité la francophonie à dire la messe à la cathedrale Sacré-Coeur. C’est un retour aux sources dans cette église fondée en 1901 par deux oblats francophones, Camille Lefebvre et Augustin Dumas.

 

Dans les années 1980, la communauté francophone a tout à bâtir. Plusieurs familles souhaitaient transmettre leur foi en français. Ils ont formé le comité St-Eugène-de-Mazenod qui a mis en place les services religieux nécessaires à l’épanouissement de la communauté francophone catholique: catéchèse à l’école Émilie-Tremblay puis à la paroisse, administration des sacrements et actions de justice sociale.

 

Les célébrations de fin d’année 2014 reflètent cet épanouissement. Cinq jeunes reçoivent leur sacrement de réconciliation en vue de leur première communion au printemps. La chorale d’adultes et d’enfants ainsi qu’une crêche vivante enchantent la centaine de personnes rassemblée à la messe de Noël. Plusieurs adolescents emballent les cadeaux pour les familles démunies et servent la soupe populaire en décembre.

 

Après 25 ans, l’action communautaire est prise en charge par la relève. Pour ceux et celles qui ont semé, la continuité est gratifiante. Une génération d’enfants a reçu une éducation religieuse et les sacrements en français. La communauté francophone catholique est partenaire de projets en justice sociale au Yukon. Des liens sont tissés avec d’autres diocèses. Jean-Augustin Somé du Burkina Faso dessert la communauté francophone. En juin, la cathédrale recevra comme curé père Lacaille, missionnaire en république dominicaine pendant 35 ans. il est le frère d’un prêtre venu remplacer l’abbé Claude Gosselin un été.

 

C’est dans cet esprit de communauté francophone dynamique, diversifiée dans son action, que le comité francophone catholique St-Eugène de Mazenod remercie ceux et celles qui s’engagent et souhaite à tous et à toutes une année 2015 de bonheur, de santé, de paix et de succès dans les projets.

Yann Herry.

 



Partager cet article
Repost0
9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 17:57

SI NOËL M'ÉTAIT CONTÉ

 Le 25 décembre prochain, le monde entier fera halte pour une naissance, pour un enfant. La naissance de cet enfant fut l’année 1 de notre ère. C’est la naissance d’un certain Jésus de Nazareth en Palestine .Il n’est pas superflu de rappeler ici que Jésus n’est pas né le 25 décembre à minuit comme l’a toujours voulu la tradition de l’Église Catholique. En effet, si la fête de Pâques a été reconnue et célébrée immédiatement après la résurrection du Christ, la fête de Noël par contre (la naissance de Jésus) telle que nous la célébrons aujourd’hui, date du 2ème siècle. L’empereur Justinien en 529 l’instituera comme une fête solennelle et offi cielle de l’empire. En fait la fête de Noël a substitué une fête païenne. Cette fête païenne très populaire des Romains était la célébration de la renaissance du soleil. C’est pratiquement le solstice d’hiver qui voit le soleil évoluer progressivement vers le solstice d’été. Les chrétiens célèbreront la naissance de Jésus-Christ, LUMIÈRE du monde. La fête de Noël nous vient donc  de loin: de la fête païenne à la fête hautement chrétienne, de la fête célébrée par un peuple, les Romains, à une fête célébrée par le monde entier. Depuis, la fête de Noël a beaucoup évoluée. Son évolution est du à son universalité et aux temps. Noël a pris les couleurs des milieux qui la célèbrent ou inculturation. Il est évident que la fête de Noël  vécue  au Canada sera différente de celle d’Afrique ou de l’Asie.

  Ma dernière fête de  Noël, célébrée en 2013, était en  Afrique. C’était dans la paroisse Saint Paul de Dipéo. Un gros village de 5,000 habitants, sans électricité, sans eau courante, sans neige, juste +15C ce qui est très froid pour les Africains que nous sommes. La messe est prévue pour 22h mais, à partir de 21h, Chrétiens, Musulmans et païens sans différence sont sur les lieux de célébration, qui à l’occasion, est aménagée dehors parce que l’église paroissiale ne peut pas contenir la foule. Une génératrice capricieuse nous a donné la lumière par intermittence nous laissant de temps à autre dans  le  noir. Cela n’a, à aucun moment terni la joie de Noël pendant et après  la célébration, où chrétiens et non chrétiens ont chanté et dansé pendant et surtout après la messe.

Cette année je m’apprête à vivre autre chose. Deman-dez-moi quelles seront mes impressions; je vous dirai qu’il y aura la neige, que je découvre pour la première fois, et le froid et cette fois-ci le vrai froid, pas à la manière africaine. C’est aussi célébrer Noël dans une église où chaque chrétien aura une place assise dans un éclairage parfait. C’est enfin une fête de Noël célébrée avec un autre peuple avec leur mentalité et leur culture.

La fête de Noël a aussi évoluée à travers les âges. Elle a quitté le milieu ecclésial pour s’installer dans les magasins.

Dans les sociétés occidentales, qui sont les pays développés, la fête de Noël s’est transformée en un grand  commerce. Le message de Noël est pourtant bien simple: Dieus’est fait homme pour que l’homme se divinise. L’Enfant Jésus nous apporte la PAIX et la JOIE. Noël est donc  partage de la paix, de la joie, du sourire et de la bonne humeur. Elle est enfin fête en famille à l’exemple de la Sainte Famille. L’esprit de Noël est la pauvreté, la simplici-té. Soyons donc sobre en dépenses et en boissons.

JOYEUX NOËL À TOUTES ET À TOUS.
Abbé Augustin SOMÉ
Pour le Comité francophone catholique St-Eugène de Mazenod 

 

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 20:00

DSC00329.JPG

Cimetière des Pionniers à Whitehorse.                                                    Crédit photo:  H. Lapensée

Les morts ne sont pas morts

Il est reconnu dans certains milieux ou à certaines places, que le mois de novembre est le moment ou l’on vénère d’une manière ostensible nos frères et sœurs défunts. Un grand écrivain Africain disait :

« Les morts ne sont jamais partis,

Ils sont dans nos nuits noires,

Ils sont dans l’eau qui dort,

Ils sont avec nous dans nos maisons et dans nos chambres

Les morts ne sont pas morts »

Pour quelqu’un qu’on a aimé, un parent, un ami ou une amie, une épouse ou un époux quelque soit la date de son décès, on ne saurait jamais oublier les bons moments passés ensemble. Et pour cela, il y a mille et une manières de rendre vifs ces souvenirs. Le mois de novembre proposé par le milieu catholique pour la vénération des morts, est généralement admis par la «civilisation occidentale». Ce mois qui coïncide avec l’automne, ou la nature, notamment les arbres, commencent leur temps hivernal, nous rappelle le monde de ceux qui nous ont quittés. La vénération des morts se trouve dans toutes les cultures et aussi à tous les âges. Qu’ils soient incinérés ou enterrés la mémoire de nos parents et frères défunts reste intacte. Mais au-delà de cette mémoire une espérance hante tous les esprits, en ce sens que nous croyons que ceux qui nous ont quittés jouissent d’une autre vie après leur mort. Cet «au-delà» a toujours été cru par les peuples, même si sa conception diverge d’une religion à l’autre et d’une culture à l’autre. En effet du Nirvana, en passant par les différents endroits ou chaque peuple admet ses défunts jusqu’au Paradis de Jésus-Christ, ceux qui nous ont quittés jouissent d’une vie meilleure dit-on.

Au temps que nous sommes, nous avons tous des parents, des amis ou des amies ou encore des connaissances défuntes. Bien plus, la mort nous côtoie tous les jours. Loin de nous faire peur, elle doit nous permettre de mieux apprécier ces moments que nous avons à vivre ici-bas; de savourer toutes les minutes et les vivre intensément. Poser des «gestes éternels» qui de par leur importance, leur bonté et beauté seront repris par d’autres personnes. Sachons que seules nos bonnes actions restent après notre mort et peuvent être des références pour l’humanité. Enfin, pour ceux qui nous ont quittés, ayons toujours des pensées de paix, de pureté et de sainteté. Recueillons-nous de temps en temps pour revivre avec eux dans la paix et dans la joie les milles et un souvenirs que nous avons vécu, car «les morts ne sont pas morts».

Jean-Augustin Somé, ptre, pour le Comité francophone catholique.

   
Activités à venir :

Les prières de Taizé : temps de silence, de chants et de réflexion, d’une durée de plus ou moins une heure, un dimanche soir par mois. La prochaine séance se tiendra le dimanche 9 novembre à 19h à l’Église Unie.

Messe en semaine : les jeudi à 16h30 à la cathédrale Sacré-Cœur.

Partager cet article
Repost0

Recherche